En France, les méthodes éducatives investissent principalement le “penser” et le “mental” et une série de contenus devant être appris à l’école primaire, au collège et au lycée.
Sur un plan psychologique, la formation du Moi, et du Sujet qui deviendra adulte et citoyen, s’ancre d’abord au niveau des structures affectives et relationnelles. Ce qui est “pensé”, ou exprimé par des mots, fait “symptôme” des contenus de ces structures affectives.
Par exemple, un passage à l’acte violent (un Agir) avec auto-justifications idéologiques (Mental) fait l’impasse du moteur affectif beaucoup plus intime qui en réalité le mobilise. La personne, ou le jeune, reste inconscient de ce qui l’anime et de la pulsionnalité non élaborée restée prédominante. Dans le trio structurant “Sentir, penser et agir”, le ressenti reste opaque, “inconnue à soi-même” et s’il est empreint d’angoisse, de dévalorisations ou d’agressivités réactionnelles, le passage à l’acte devient une manière de décharger les trop plein de ces pressions intra-psychiques – sans pour autant changer quoi que ce soit à ces aspects affectuels.
Cette élaboration entre l’affectuel et l’intellectuel est une des bases d’un processus de croissance à la fois affectif, intellectuel, relationnel et social.
Dans les contenus des ateliers “S’orienter à l’adolescence”, une attention est portée sur le fait de “faire ressentir les connaissances“.
Vous pouvez lire par exemple le récit de “Hamed et sa géographie affective” qui fait récit de cet aspect subtile de l’éducatif.
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