Par Rafaela Biry-Vicente, France Bleu Nord et France Bleu – 14 novembre 2016
“Au collège de Gaulle de Jeumont dans le Nord, depuis la Toussaint, les élèves punis font de la méditation pendant les heures de retenue, un moyen de calmer les élèves les plus violents et turbulents.
Sur la porte de la salle de cours un panneau très coloré peu conventionnel prévient « Ne pas déranger, méditation en cours, bonheur et bien-être en téléchargement”, c’est ici que depuis le début du mois de novembre, les élèves punis normalement pour une heure de retenue viennent faire de la méditation !
Un défi proposé par Marie-Aude Lanniaux, prof de français au collège de Gaulle de Jeumont près de Maubeuge (classé en réseau d’éducation prioritaire). »
Cinq à dix minutes de méditation au début de la semaine
La jeune femme, qui est également enseignante à l’université de Valenciennes, est responsable du réseau Foquale (formation, qualification, emploi) dans son établissement. Ce réseau de l’Education nationale tente de trouver des solutions pour les élèves décrocheurs. Elle a décidé il y a deux ans de commencer chaque semaine un cours par cinq à 10 minutes de méditation. Une pratique très répandue aux États-Unis et dans les pays nordiques et qui permet aux élèves de se calmer, se recentrer sur eux- mêmes, et du coup ils sont ensuite beaucoup plus réceptifs, posés en cours. Si elle remarque des tensions ou des comportements violents en cours de récré, elle ajoute aussi une séance de méditation.
Depuis le retour des vacances de la Toussaint, Marie Aude Lanniaux a décidé d’élargir cette pratique aux élèves punis, elle remplace donc les heures de retenue par de la méditation.
Toutes les choses que j’avais de mauvais partent, et je me sens mieux”, explique une ado
SON : Marie-Aude Lanniaux, prof de Français et de méditation au collège De Gaulle de Jeumont
Sans broncher, ni rigoler, les jeunes les plus turbulents ou les plus violents se couchent sur leur tapis rose et suivent les exercices de méditation de leur prof qui les invite à se mettre dans une bulle pendant une vingtaine de minutes, un moyen de détendre le corps, puis l’esprit. Durant cette séance, les élèves en deuil, dyslexiques, bref les plus “fragiles” sont invités à venir, et d’autres viennent aussi naturellement quand il y a encore un peu de place.
SON : Le reportage de Rafaela Biry-Vicente
Marie-Aude Lanniaux qui continue à pratiquer la méditation à titre personnel, espère que cette pratique va inspirer d’autres collèges.”
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